Me voilà donc à Rio, ils vont tous arriver d'ici trois jours, Ben, Grisé et son associé. Ils vont acheter des Corsarios et nous remonterons en vol jusqu'aux Antilles, ça devrait pas être triste…Seule ombre, pour la première fois de ma vie j'ai mal aux dents…merde ! En fin nous devrions bien rigoler, nous doutons de rien, Grisé a eu l'excellente idée de vendre son affaire et tout son matos, hangar, ulms, pour financer son voyage, ce qui me permet d'être débarrassé de toute concurrence quand je retournerai à Salon, et ça devrait simplifier nos rapports ici, j'espère.

Les choses sérieuses vont commencer.

Le Grisé et son co, Michel, ont débarqué après un voyage épique, vannés, pas rasés, puants, leur DC10 a crevé une roue à l'attero à Salvador, frayeur, infarctus d'un vioque, menace de mise en quarantaine because la parano des microbes des fois qu'il soit claqué d'une saloperie grave…Le lendemain est arrivé Ben. J'avais juste eu le temps d'aller faire une visite à l'usine Microleve, fabrique des Corsario, histoire de préparer le terrain, L'Eduardo, le patron, a été absolument effaré de découvrir que nous arrivions, la, tout de suite, pour faire réellement ce périple dont nous avions parlé au téléphone…Je pense qu'il n'y a vraiment cru que quand il a vu les sous sous cash pour payer les machines.

Tout a plutôt bien commencé. Après une âpre negociation menée par Grisé nous avons obtenu des prix intéressants pour les ulms, 17000 dollars, dans les 85000 francs. En plus l'usine a fait le maximum pour nous faciliter la tache et ça n'a pas traîné, nous avons obtenu de la fédé Bresilienne et surtout de son président, Gustavo Albrecht, d'être brevetés en deux coups les gros, et ils nous ont pistonnés pour que nous ayons l'autorisation de poser sur les aérodromes contrôlés, because la seule essence non trafiquée est sur les aérodromes au Brésil.

Les délais de fabrications des appareils sont raccourcis au maximum, on parle d'une semaine, nous aurons la possibilité de les abriter dans les hangars du club Ceu une fois montée pour les monter et surtout les prendre en main avec l'aide d'instructeurs locaux. Nous avons volé tous les quatre sur le Corsario d'Eduardo Clark, le patron de Microleve, les acheteurs, Grisé, Ben et Michel sont ravis, tout devrait aller pour le mieux.