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1991. Un tour chez les Kongs.
Nous partons ensemble en fait, car à cause de la guerre du Golfe
qui vient de démarrer aujourd'hui tous les vols vers l'est
d'Air France sont annulés, aussi Marie D. qui devait partir
de son coté se débrouille pour embrouiller la compagnie moins
prestigieuse avec laquelle je voyage, la Biman (Air Bengladesh) qui vole,
elle.
D'abord, le vol est bloqué because les Russes refusent l'autorisation
de survoler leur pays pour ce soir, on devrait partir à 17h demain
samedi.
La compagnie nous paye l'hôtel pour la nuit et nous partons
finalement à 13h, retardés par un ''Kinésithérapeute
du Monde'', ONG probablement d'une grande utilité mais
dont les membres n'ont pas daigné se réveiller à midi…
Ensuite on tanque à Dacca au Bengladesh à 5h du mat' en
attendant la correspondance pour Bangkok à 17h. On nous file un
hôtel pour nous reposer mais nous préférons partir
balader sur le port dont j'ai gardé un bon souvenir en 88
et que Marie connaît pas. C'est toujours aussi spectaculaire
et animé, la vie de fleuve comme dans un roman colonial. Des gens
très remontés nous branchent sur la Guerre en cours, nous
n'hésitons pas à traiter Bush de ''fucking
bastard'', pas le moment de faire de la provoc et nous le pensons,
anyway…
Le bus pour l'aéroport par à 13h, et la, grande chance
est la notre, on tombe sur une manif anti-américaine monstre, on
avance au pas derrière des portraits de Saddam Hussein héroïque
et de Bush pendu. En plus, des malins réalisent que le bus trimbale
quelques occidentaux et commencent à nous bombarder de projectiles
divers, heureusement pas trop contondants dans un premier temps. Chance,
notre route fini par se séparer de celle de la manif, au grand désespoir
des plus hargneux. Ouf ! Après plus de deux heures de trajet
(pour 10km), nous arrivons à l'aéroport.
Par erreur, on refile à Marie la carte d'embarquement d'une
Hollandaise, comme elle veut absolument pas rester en rade elle se garde
bien de la ramener. Bien sur, dans l'avion, les hôtesses courroucées
viennent la menacer, vilaine piqueuse de billet, mais sa carte pro d'Air
France apaise la situation et enfin on part pour Bangkok.