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Macao.
Bon, Macao c'est très bien, c'est pas du tout Hongkong
bien que ces couillons qui veulent copier commencent à buildinguiser
mais pour le moment ça reste ok. Vrai vieille ville aux ruelles
grouillantes, pleines d'enseignes lumineuses (en chinois), baraques
de style colonial portugo-chinetoque superbes, crépis parfaitement
recouvert de ce moisi noirâtre que j'adore, si commun sous
les tropiques, balcons tarabiscotés, grilles en fer forgé toutes
biscornues, plantes qui s'accrochent partout. Ce qu'il y
a de bien avec ces grilles c'est qu'ils en posent même
sur les immeubles cages à poules récents, avec la moisissure
et les plantes accrocheuses ils ressemblent du coup vite aux anciens.
Au fait, le plus haut immeuble flambant neuf de Hongkong est celui de
la Bank of China. Ben, à Macao, le plus haut, en construction,
sera celui de… la Bank of China ! Si après ça
les autochtones pigent pas qui seront les maîtres après
97 c'est qu'ils sont bouchés. Enfin, c'est leur
problo.
Plein de vraies jonques dans le port, Canton et d'autres villes
sont pas très loin en remontant le gigantesque estuaire du fleuve
Xi Jiang et le fret est acheminé par des sortes de cargos en bois
un peu beaux, tu pose deux mats là-dessus et t'as le ''Belém'' ou
presque…
Avec la bouffe aussi tu peux pas douter d'être en Chine : ''Sea
food'' c'est du poiscaille, des coquillages et des
crustacés chez nous, ici, en plus, t'as des grenouilles
mahousses comme des crapauds, serpents de terre et de mer, des vrais,
pas des anguilles (mais y'en a aussi !), escargots, limaces,
tortues (j'enrage), énormes salamandres en voie de disparition
(la, je suis vert), tout ça vivant, présenté devant
le resto dans des aquariums ou des paniers. A croire qu'il faut
arriver à dévorer tout ce qui bouge dans ce pays, parce
que ça c'est juste les restos ''de mer'',
sur terre le massacre est total, en plus des viandes habituelles tu peux
manger : singes, chiens, chats, insectes, tous les oiseaux, jusqu'aux
nids d'hirondelles qui sont constitués de la bave de ces
oiseaux, durcie et bien sur, sans nid ni assez de bave, gorge asséchée à force
de devoir cracher comme des perdus pour en refaire des nouveaux l'espèce
disparaît irrémédiablement.
Décidemment, la connerie est superbement repartie bien uniformément
partout, j'aime…