Depuis hier, samedi, rien à faire avant car le vendredi est jour
férié, nous courrons avec Philipe pour lancer l'opération
ulm, nous avons rencontré les futurs pilotes que je vais devoir
former, nous avons monté l'appareil avec les mécaniciens
qui seront chargés de l'entretenir. Ils connaissent déjà assez
bien l'ulm car l'armée possède deux autres
machines, des J300 sur lesquels ils travaillaient.
Les choses ont l'air de se mettre doucement en place, j'ai
aussi éventuellement trouvé un studio meublé pour
100F par jour, un de mes futurs élève offre de m'héberger
chez lui, c'est très rustique mais pour le coup ça
serait vraiment économique et il y a en fait plein d'hôtels
pas cher en ville, j'hésite mais en tous cas demain je me
barre d'ou je suis et j'avise.
Mardi 18h30.
Je me suis décidé. Pour un autre hôtel, en fait,
le Relais, pas cher mais sans télé dans les chambres. Amusant,
j'ai même pas refilé l'adresse aux gens du ''Parc''.
J'ai volé un peu ce matin, sur un avion avec Philipe et
son instructeur puis sur le J300 avec Sidi, un des pilotes maures. Je
voulais essayer le Balerit, mais le vent de travers à plus de
30 Km/h me semblait un peu fort pour un vol d'essai et mon tout
premier sur une machine inconnue. Résultat, j'ai failli
planter cette saloperie de J300 à l'attero, faut dire que
cet appareil à tout contre lui quand il faut le poser vent de
travers, en plus sur une piste en dur : Train classique, grosses
roues avec un carrossage inversé, genre R8 Gordini, suite aux
innombrables ''durs'' qu'il a du subir
dans sa carrière. Tout ça a donné
l'atterrissage le plus merdique de ces dix dernières années !
Le machin s'est mis à partir dans tous les sens, je sais
pas comment j'ai réussi à éviter le ''cheval
de bois'', Sidi se marrait, ''tu vois qu'il
est difficile, tu vois''. J'ai vu ! Du coup j'ai
remis à plus tard l'essai du Balerit, les Mauritaniens commencent à tirer
la gueule, mais cet appareil est donné pour seulement 20 Km/h
max vent de travers, j'y peux rien s'ils se sont fait fourguer
cette tripe…
Hier c'était la radio qui fonctionnait pas et elle est obligatoire,
nous sommes basés sur l'aéroport international, le
vent était déjà fort, en fait c'est pas sa
force qui pose problème mais son orientation, systematique-
ment plein travers de la piste. Il paraît que c'est toujours
le cas, ça promet…