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Biscarrosse 2008

Le club va à Biscarrosse.

Mercredi 30 avril. (Avant)

Comme d’hab il à fallu gérer à la dernière minute les ultimes revirées, désistés, pécloteux et oublieux qui compliquent le machin du truc au dernier moment !...
Comme d’hab, les solutions viennent des toujours prêts à …. Des prêteurs de véhicules, présents s’il faut, dévoués, aideurs, disant jamais non, se levant tôt, simplifieurs de vie….
Enfin nous voila prêt, pour une fois des la veille, machines préparées, bagages dans le camion (de Pierre Bourgue) qui sera conduit alternativement par Christian Cuculière et Luc Donnier.
La météo s’annonce parfaite, difficile à croire vue la quantité de flotte déversée par les cieux dans la journée, nous pataugeons dans le gadoue mercredi soir pour faire les pleins et les prévols….
Mais la prévis est sans nuance : du BO du BO et encore du BO pour les jours à venir…. Et c’est du ferme : nous avons un accord avec le responsable, garanti par notre agent de liaison spécial, alors….Confiance!.
Aller au dodo tôt, 01h00 du mat, 5 bonnes heures de sommeil pour être en forme…

Jeudi 01 mai. (Départ)

Pour une fois, tout le monde ou presque est là avant 07h00 du mat.
Les machines sont prêtes et la météo clémente : l’air est parfaitement calme, clair et limpide, un peu frais, idéal !
Prévol, démarrage, chauffe, nous décollons.
Les militaires sont en congés, le ciel est tout pour nous, la Camargue scintille, les flamants rosissent dans le soleil levant féerique…
Après un regroupement à Candillargues, désert à cette heure, nous traversons les espaces de Montpellier, le controleur est cooloss, peut être même content de cette flopée d’Ulm qui arrivent dans son espace…
Ça continue en suivant la côte, Sète, Béziers, les plages jusqu'à Torreilles (Perpignan), les Pyrénées enneigés éclatants au soleil devant nous.
L’herbe de la piste est bien verte, son proprio Michel Lopez nous accueille aimablement, nous ravitaillant en essence et café…
Tout le monde se pose, le seul un peu fatigué c’est Pierre Bourgue sur son pendulaire…
Ca repart vers Oloron, à l’autre bout des montagnes, avec escale possible à Bagnères de Luchon, chacun se fait sa route plus ou moins directe, certains vont tâter des grands 3000 mètres glacés et turbuleux (Sinus) d‘autres se contentent des premières neiges vers 2000 mètres (nous), d’autres volent plus bas pour pas trop se geler (Pendule et Sky).
Christian et Myriam se posent à Bagnères de Luchon pour y déjeuner.
Le spectacle est époustouflant, les sommets à gauche, la plaine à droite, en dessous les pentes des vallées encaissées, contreforts boisés, les ours batifolent et nous regardent passer, toujours moins dangereux que des chasseurs en 4x4, les zozos volants… Nous nous régalons les yeux…
Oloron est un bel aérodrome herbu, peuplé de pilote sympas, un peu spongieux du sol, Thierry et Fabrice se font extraire de la gangue par le tracteur du club de planeur.
Christian Cuculière arrive avec le camion en même temps que nous, bravo le timing.
Nous extrayons la remorque essence du camion et ravitaillons les nécessiteux.
Tout le monde est la, certains tâtent de la gastronomie locale au resto pas loin, d’autres bullent…. Surtout Pierre Bourgue qui en à pleins les bras, un peu vanné il semble.
Nous repartons et rejoignons l’atlantique dans une turbulence modérée pour une remontée côtière jusqu’à Arcachon, Les bases sont inactives à souhait, le vent marin laminaire fleure bon l’iode, la Dune du Pilat est couverte de dizaines de parapentes multicolores…
A gauche les grands rouleaux de la houle du large ourlent la cote d’écume blanche, et envoyer la sauce du style compo franc, ne lésinons pas !
Nous sommes accueillis par le plus sympas des staff d’aérodrome, les 3 équipages qui ont choisi la route directe (tant pis pour eux !) sont la.
Il ne manque que Hidalgo et Lemarchand, ce dernier terrassé par une méga cagagne provoquée par….. Des fruits de mer, il ne pouvait pas attendre Arcachon ?
L’aérodrome est plus loin de la ville que ce qu’il semblait sur la carte, mais avec des taxis et la bétaillère, tout le monde se retrouve aux hôtels ou nous arrivons à caser chacun.
Après quelques douches, nous nous retrouvons tous chez Pierre, Spécialités de poissons, fruits de mer comme il se doit, l’air est doux, les bateaux bougeottent dans le port, les mouettes se marrent, est il bien nécessaire de décrire l’orgie qui s’ensuivit ? Les montagnes de bébêtes marines délicieuses rigoureusement fraîches, ingurgitées ? Poussées par des boutanches d’Entre deux Mers ou de Grave blancs qui défilaient devant nos yeux à des vitesses supersoniques ?
Pour finir la soirée, quelques uns décidèrent d’aller se faire plumer au Casino.
Heureusement pour nos budgets, l’entrée nous fut refusée pour absence de CNI dans nos poches…
Malheureusement pour nos foies et boyaux, nous nous rabattîmes sur (dans) quelques bouges sans fumées désormais, mais immergés dans un flot de décibels Technotoniques ou la Leffe était servie dans des seaux, ce qui après un lever au aurores et une journée de vol surtout pour Pierre Bourgue, nous persuada qu’il était grand temps d’aller se pieuter !
Il n’en resta que deux, pas les plus maigres mais les plus résistants, qui retournèrent au Casino pour s’achever.

Vendredi 02 mai, Journée Biscarrosse

Inutile de préciser que le réveil après une pareille soirée est extrêmement laborieux pour beaucoup d’entre nous…. Mais des Hydravions, nous sommes venus voir voler dont acte!
Pour éviter les embouteillages, nous décidons presque tous d’aller en vol à Biscarrosse…
Le trajet est court, 15 minutes de vol, mais suffisant pour entendre un KLONK—SPROUFTCH—TCH—TCH—TCH—dans le moteur du P92, et jolie pétarade chuintante après…
Nous ouvrons le capot au parking et la coupable est vite désignée. Une pipe d’échappement (cylindre 4) quasiment sectionnée par une belle crique !
Va falloir se trouver un soudeur …. Un lendemain de premier mai, sur un aérodrome désert !
Nous découvrons que les géniaux organisateurs du rassemblement hydro, n’ont même pas prévu de transport entre l’aérodrome et le rassemblement à quelques bornes, aux bords de l’étang pour ceux qui viennent en vol.
Alors voila l’aéroclub Nostradamus, plus une flopé d’autres pilotes à pincebrokes sous le soleil, exactement !
Je reste pour attendre le camion et trouver un soudeur avec Thierry, qui (va savoir pourquoi ?) préfère s’affaler à l’ombre d’un bel arbre !
Finalement nous partons avec le camion et quelques autres Ulmistes collectés sur place pour le rassemblement Hydro et la recherche de soudeur…
Il fait chaud, très très chaud.
L’étang scintille, tout réverbère à donf… toujours aussi plombé par la soirée précédente, je me traîne… je regarde le spectacle Hydravionneux, des gros vieux trimoteurs aux petits Ulm élégants, tout est beau, les Hydros c’est BO, ou marrant comme les 8 places ailes hautes sur flotteurs, genre gros Cesna à turboprop, faut une échelle pour grimper sur le machin perché à 3m50 de haut sur ses flotteurs plus les roues en dessous…
La mer est calme, le vent léger… nous manquerons les belles vautrades de dimanche quand le vent sera fort et le clapot vicieux… Visite du musée… Très bien le musée, hélas j’ai un mal fou à focaliser regard ou attention avec cette impression d’étau serreur de tronche qui donne cette allure sympas du zombie dans « la nuit des morts vivants » pour les cinéphiles…
Retour sur la plage, ébloui par le soleil avec le beau regard plissé de Charles Bronson dans « il était une fois dans l’ouest », oscillant dans la chaleur comme un flamand par grand mistral… Putain faut trouver un soudeur… Nous partons avec Pierre Bourgue et Christian Cuculière. Par chance, un gentil carrossier est ouvert à deux pas du rassemblement, Christian s’empare d’autorité du poste à souder et répare le pot, pourvu que ça tienne…
Chacun se débrouille pour retourner vers les avions, qui en camion, Taxis, ou en stop, nous rentrons à Arcachon, en confondant au passage un peu la piste de Cazeau avec celle d’Arcachon, heureusement les militaires sont en vacances, un petit virage à gauche, à droite et hop ni vue ni connu, nous voila sur la bonne piste, discrétos !
Un gentil officiel serviable a rattaché le pendule à Pierre, parait qu’il a été malmené par un thermique, En tout cas, il na rien, pas grave…
Bien sur le soir nous allons…. Nous taper une ventrée de fruit de mer arrosée de blanc bien frappés au bord de mer chez Diégo ce coup-ci.
Encore un délice, les meilleures huîtres dégustées à ce jour, nous restons très raisonnables sur la boisson, sobre, demain nous volons, strictement que du blanc en quantité modérée, 6 ou 7 boutanches pour 4, rien de violent.
La tablée Silve – Cuculière m’impressionne (et il en faut !) leur plateau de fruit de mer est tellement haut, que Silve disparaît derrière ! chapeau les ventres !

Samedi 3 mai

Certains pressés de rentrer direct nous font lever très tôt, Pierre et moi, pour les mener à l’aérodrome et à l’essence, sauf que… ils ne sont pas levés, à l’ère des portables généralisés, fonction réveil, 2eme touche à droite, fastoche, ils comptent sur la réception de l’hôtel… Bref nous poirautons, stoïquement pour moi (l’habitude) trépigneusement bouillonneux pour Pierre, beaucoup moins rodé…
Finalement nous décollons les 8 Ulm restant vers « la ferme auberge de Rebeyrotte » près de Bergerac, petit détour par Fourques et Montpezat pour dire bonjours.
Le Sinus est rentré hier, Théo, vanné par le soleil de Biscarrosse rentre directe à Eyguières ainsi que 2 Sky, Oliver plus Rouff et Tramier plus Le Gallo, de plus Jean Marc Bouisse en Zénair 601, qui à découvert son carter fendu hier, rentre aussi après une réparation de fortune…
L’air est calme, le sol monte doucement vers nous, de plus en plus vallonné, plein de châteaux, de beaux villages… Trop tard pour se poser partout, Christian Montagnier et Myriam se posent à Fourques, nous allons à Montpezat, ils sont tous déjà partis déjeuner, on déconne pas avec ça par ici, alors allons y aussi, 20 minutes après nous sommes posés à la « ferme auberge de Rebeyrotte » piste privée de 800 mètres, magnifique vielle ferme, l’étang poissonneux et grenouilleuse et un menu 5 plats tout maison, spécialité de canard bien sur, fondant parfait, arrosé de Bergerac, Thierry lévite à 10 cm au dessus de sa chaise après ces 2 jours de fruits de mer qui l’ont mis au régime (relatif) forcé, il déteste !
La dernière étape vers Saint Flour est encore superbe, la Dordogne et ses gorges, puis un autre style de montagne, le Plomb de Cantal et ses vallées glacières, les plateaux volcaniques ondoient dans le soleil couchant !.. On en Chie.
La descente vers la vallée à seize dans le camion est épique, Thierry nous conduit heureusement en souplesse !
Tout le monde trouve à se loger à l’hôtel des voyageurs de nos potes Alain et Pascale à Ferrières Saint Mary ou dans un chalet du camping municipal.
Le repas à 5 plats, le rythme étant pris faut pas mollir, est parfait : bon, copieux et pas chèr !
Les boutanches défilent de nouveau, Camille le fils des patrons dégaine le limonadier Luky Lukement, notre taux de cholestérol atteint des sommets cauchemardesques pour diététicien branché.

Dimanche 04 mai

Encore une météo de curé, de quoi se faire un dernier vol somptueux en diagonale sur tous les plateaux du Massif Central, le Planèze tout vert, la Margeride et ses forêts, les cailloux du mont Lozère… plus qu’a descendre vers la maison…
Le Bounichou se fait quelques chaleurs sur le Top Fun au décollage à Saint Flour, du mal à maitriser la bestiole sur piste en dur, stress, altitude, ou vrais problèmes sur le bâti moteur ?
Après une petite thérapie calmeuse, aidé par Christian Montagnier, Myriam, Thierry et Fabrice, ils repartent tous, font une escale à Uzès et terminent sans autres problèmes.
Tout le monde semble ravi de sa balade, tritounnet même que ça s’arrête…

Ce soir le régime commence…..

Georges Truchet