georgequivole Georges qui vole Georges qui peint Georges qui bouge Georges qui ecrit accueil

Angleterre 2011

Le portable du club sonne un soir tard…
-Oui?...
-Grrzzzrghh... Nrrughgh... nnrrggthhh...
-Euh, oui, j'ecoute?
-Nrrurgguh egzz
-Comment?
-Nrgrrkkegz... mavaple...
-Je vous ai appelé? Mais c'est qui?
-Gegz...
-Depanator? C'est toi? Ca va pas?
-Non, va pas... Ai mal... L'épaule... Oiture gazée...
-T'as eu un accident?
-Ouai... mal... épaule... peux pas rentrer... dehors...
Eh bè, il m'a l'air fatigue le depanator, je comprends rien.
-Bon je te rappelle demain, courage!

Bon, cette balade commence sur les chapeaux de roues!
On résume: Depanator a l'air très mal en point, notre Leader doit gérer la cécité nouvelle et espérons-le provisoire de sa meuf, genre organiser des tours de garde entre les parents et le rejeton, Montreurdepuss n'a toujours pas fait tourner le nouveau moteur de ‘’son’’ ULM, Apolon a explosé un piston du sien et n'a même pas encore rodé son moteur tout juste remonté, Stan est au bord de la faillite et n'a aucune idée comment financer le déplacement de toute sa tribu jusqu'à Liverpool, W n'est plus qu'un tas de stress, le Petit P92 n'a plus de freins, ce qui va lui interdire toutes les pistes courtes en herbe de la verte Albion…
Pourtant, grâce à la chance, aux concours de circonstances ou aux prières ferventes de notre Papinou, nous sommes tous au départ ce vendredi 29 avril…
Il va juste falloir s'accommoder d'une météo certes non venteuse mais extrêmement juste pour ce qui est de la visibilité.
Mais c'est parti, hardi petits!
Pierre et Serge Cintas sur le Tanarg pendulaire, Apolon et Remi Costes sur le Corsario, Bonnet A et B sur le Sky Petignat qui frétille de bonheur de revoler enfin après 2 ans d’immobilisation, ouvrent le bal dès 7h30, en route directe vers Saint Etienne (Précieux), une base ulm amie pour ravitailler, puis Avalon ou nous devons tous nous retrouver.
Suivent un peu plus tard, les deux Sky du club avec Leader et W, Stan et Hugo. Jérémie conduit la voiture avec pour co-pilote Minouman, Léona et Petit Pierre, femme et fils de Stan, en passager.
Nous décollons en dernier, moi et Daniel Petit sur son P92, les freins, purgés une dernière fois, ont l'air de tenir pour le moment.
Quaix et Audrey partent de Nîmes avec leur CT, ils ont l'intention de tirer directement jusqu'à Meaux…
Décidément la visi est très mauvaise, par moments à la limite de l'IFR, heureusement que nous connaissons le pays par cœur. Jusqu'à Aubenas nous gardons notre route vers Saint Etienne quand nous entendons les Sky annoncer à la radio qu'ils se détournent vers Saint Rambert car c'est archi-bouché sur le 'pays des Sucs', après le Mont Gerbier des Joncs…
Pierre et ses suiveurs qui sont passés plus tôt ne sont plus très loin de Précieux.
Bon, si ça passe pas pour les Sky ça coincera aussi pour nous, autant aller les rencontrer à Saint Rambert.
Il faut raser les crêtes au plus près pour retourner vers la Vallée du Rhône que nous rejoignons un peu avant Valence en frôlant les lignes électriques. Brrrrr!
Pendant ce temps, Quaix se fait peur en rentrant dans les nuages au-dessus du centre ville de Lyon et décide de retourner se poser à Vienne pour se décontracter…
Après le regroupement à Saint Rambert et les dégonflages de vessie rituels, nous décidons d’essayer de passer Lyon pour nous poser chez Samir Elari à Belleville.
Nous redécollons, au passage de Vienne nous récupérons Quaix qui décolle pour nous suivre. La visibilité s'améliore après les reliefs à l'Ouest de Lyon, survolés en radada la tête dans les brumes, ou alors c'est le manque de sommeil qui se fait sentir…
Nous posons tous à Belleville sans encombre.
Stan arrive à soutirer 20 litres de carburant vendu au prix prévu par le patron de Total pour bientôt, 2 euros le litre, pourquoi remettre à demain l'inflation qu'on peut appliquer le jour même!
Leader, le plus scrupuleux du respect des consignes de piste d'entre nous se fait pourtant tancer par un hargneux…
Cassons-nous, c'est apparemment pas le bon jour pour une escale par ici…
Nous mettons tous le cap sur Avalon, le vent est maintenant légèrement porteur et la visi s'améliore encore pour devenir franchement excellente sur le Morvan. Le soleil passe entre de beaux cumulus éclatants, nous survolons des douzaines de jolis villages, tous dominés par leur château médiéval, il y a des lacs partout, les vignes en dessous se changent très vite en près pleins de vaches alternant avec des forets sombres. C'est beau. L'optimisme se répand dans la bande, les plaisanteries fusent sur 123,45.
Pierre et les siens s'annoncent déjà pour le poser à Avalon, ils vont nous trouver hôtels et restos, parfait !
Avalon est une piste en herbe, en vraie herbe, grasse à souhait, verte et drue, rien à voir avec nos caillasses. En plus elle est collée à la ville, à 10 minutes de marche à peine. Nous coupons le moteur sur le parking désert, sauf les ULM des nôtres, déjà sagement attachés après des atteros ridiculement faciles.
Des millions de grillons jouent un concerto incroyable pour nous accueillir, le syndicat d'initiative assure par ici!
Jérémie arrive en même temps avec la voiture, quel timing!
Notre hôtel est juste à l'entrée de la cite médiévale, vraiment confortable, la réceptionniste blonde est russe et accorte.
Le resto choisi par Pierre, à 20 mètres sur le même trottoir est gastronomique, hélas bourguignon, donc nous nous éclatons le bide, heureusement que nous allons pas plus loin pour aujourd'hui après de telles agapes le besoin d'affalade se fait pressant.
Plus question (pour moi) de manger pour la journée, les autres arriveront cependant à se taper qui des kebabs, d'autres un resto chinois, le soir. Quels ventres !
La ville médiévale vaut une visite, l'église romane est une splendeur…

Samedi 30 avril, Avalon-Calais.
Nous ne le savons pas encore mais nous décollons pour la plus peinarde des étapes du voyage. Le vent est ridiculement faible, même pas de face, il fait beau et doux.
Je marche jusqu'au terrain pour m'éclaircir le bulbe, toujours un peu plombé par le repas pantagruélique de la veille…
Apolon a des problèmes de roulette avant qui a tendance à rentrer intempestivement au roulage, pour le moment ça c'est passé sans casse sur les terrains en tapis d’herbe que nous avons utilisés.
Il essaye vaguement de fixer le problème, ça sera sûrement pas suffisant…
Nous faisons étape à Meaux pour relaxer, refueler et surtout faire la bise au Bouchets, nos Serge et Geneviève chéris, la meilleure escale au plus près de Paris.
Le train avant du Corsario s'efface de nouveau, toujours sans gravité, ici aussi l'herbe est abondante.
Nous redécollons vers Calais dans les thermiques de l'après midi, ça brasse un peu mais à part ça, plus peinard comme nav il n y a pas: juste Roissy à contourner et après c'est tout droit sur le plat, de champs d'éoliennes en champ d'éoliennes, l'alternance des surfaces vertes et jaunes défile en dessous et puis quant tu vois la mer t'es à Calais…
Nous arrivons tous groupés à l'aérodrome, sauf les Quaix qui sont partis passer la soirée en famille à Berck. J'ai des nouvelles des Rabadan, Paul et sa Joëlle, bloqués en Lorraine par les orages qui nous ont épargnés.
Le train avant du Corsario se replie encore intempestivement à l'attero mais cette fois sur du bon tarmac bien dur, et la ça râpe! Surtout que Apolon a l'idée saugrenue de se traîner hors de la piste en mettant un bon coup de gaz pour pas gêner le trafic (c'est-à-dire les autres ULM de Nostradamus!), plutôt que prendre le temps de le ressortir proprement.
Bref, il va devoir trouver de la 'choucroute' polyester pour réparer le trou en urgence. Au boulot!
Daniel Petit a des cousins par ici, gérants d'un hôtel B&B ou nos chambres sont réservées. Ils sont adorables et ils nous prêtent même une deuxième voiture.

Dimanche 1 mai, Albion.
Nous voila fin près pour la traversée, gilets de sauvetage ridicules autour du cou, plans de vol déposés par téléphone par Quaix.
Hier soir nous nous sommes gavés des rituelles moules frites et de bière locale dans une brasserie du centre de Calais, notre restaurant mythique (La Ginguette) de l'année dernière étant fermée suite au décès brutal de la patronne par implosion.
Les machines sont réparées, bourrées d'essence, les Rabadan et les Quaix nous ont rejoint dans leurs CT respectifs.
La tour est fermée le dimanche, nous serons donc en contact avec Lille. Thierry sera le leader du groupe des 'lents', les Sky, le Corsario et le Tanarg, j'emmènerais les 'rapides', le p92 et les CT.
Le vent est fort mais pousse au cul, il fait beau, c'est parti.
La visi est excellente, la traversée ultrarapide, le blabla radiophonique en anglais minimal, à peine le temps de réaliser et nous nous posons déjà à Headcorn, terrain toujours aussi accueillant et 'busy', il est temps de se mettre à l'anglais.
La roulette du Corsario à l'air de tenir, tout baigne.
Les formalités sont remplies, les taxes payées et nous voila à discuter de la meilleure route à suivre. Discuter, ça on sait faire !
On se croirait dans un village malien, sous le baobab en fin d’après-midi !
La route initiale qui devait passer par Popham, au sud-ouest de Londres est compromise car un grand rassemblement aérien se tient sur ce terrain, il me semble difficile de s'y poser sans foutre la pagaille, compte tenu du niveau de l'anglais parlé par la plupart d'entre nous.
Et puis le vent est très fort, d'est Nord-Est, portant si on suit la route directe que je préconise, avec escale au 2/3 en contournant le nord de Londres et en zigzaguant entre les aéroports de Stanstead et Luton… Seul problème, l'obligation de voler très bas, donc dans de l'air forcement plus turbulent.
Apres moult palabres, revirements, irritations, tergiversations, nous décollons tous pour suivre cette route.
L'escale choisie est facile à trouver, Measham Cottage farm, un terrain en bordure d'autoroute au nord de Birmingham, le proprio semble ravi de nous accueillir.
Le premier quart d’heure est parfait, la turbulence est inexistante, pourtant le vent avec une bonne composante arrière pousse fort. Hélas, après, ça se gâte quand on quitte l'air marin pour croiser les premiers thermiques!
Content d'être dans un P92, ça tape dur, Pierre et Serge sur le pendule doivent se régaler ! Au moins ça avance, jusqu'à 60km/h de vent de cul. Petite erreur de GPS qui nous indique de rentrer dans la CTR de Stanstead, mais la visi est excellente et je connais un peu le coin, nous rectifions facilement notre bévue.
La campagne anglaise défile à toute allure, champs verts/champs jaunes, châteaux et golfs, aérodromes de partout, grands et petits, actifs ou désaffectés, c'en est farci.
On passe la mythique M1, l'équivalent anglais de notre A7, Leicester est à droite, la maison juste derrière dans le lointain, je distingue même les cheminées de la centrale de Ratcliffe-on-Soar au sud de Nottingham…
Tiens, voici l'autoroute M42 droit devant, nous arrivons…
Nous arrivons 'my arse'!
Mais ou est ce qu'il est ce satané terrain? Nous avons beau écarquiller les mirettes, le Petit et moi, nous ne voyons que des champs jaunes et verts.
Pourtant, des pistes en L de 500m ça devrait se voir… J'essaye un contact radio mais personne ne répond. Hors, il faut le trouver, nous pourrions avec ce vent continuer jusqu'à Ince mais le Corsario, lui, doit ravitailler…
Et on tourne… Les GPS nous disent qu'on y est, tout concorde sur la carte… Rien…
-CRRCRCCRCRCRRRC… Hello… Farm speaking… to microlight above…
-Hello P92 above your field, sorry we can't find you…
Ouf ! Le speaker nous guide : ‘'Le grand champ jaune, en bordure, vous avez le runway 07'’…
'’A bon? Ou ça? Je vois toujours rien moi !'’
'’Vous passez au-dessus'’
Ok! J'ai vu les chiffres du seuil de piste, c'était facile, le chemin en bordure de champ au bord des arbres, c'est ça la piste!
Bon, ben, allons-y !!!
Heureusement le vent souffle pile dans l'axe de la 07, c'est déjà ça. Sinon finalement, la piste est facile, si on fait abstraction des arbres de 20 mètres qui bordent le seuil et qu'il faut frôler, les cultures plus hautes que l'ULM dans lesquelles il faut s'enfoncer, la largeur de la piste qui laisse un bon 2m entre le bord des ailes et le colza, plus le vent de 50km/h, certes dans l'axe mais incontestablement rafaleux… Un jeu d'enfant pour un P92 mais je dois dire que j'appréhende un chouia les prochains atterrissages.
Les autres ne tardent pas à arriver, on va bien voir, j'ai les fesses un peu serrées.
Putain, mais c'est qu'ils assurent les Wankers!
Stan se pose ok, mais j'étais pas inquiet. Thierry? Trééés bien! Alex? Impec! Pierre assure, sur le Tanarg faut le faire! Au tour du Corsario… La, hop la, doucement René… Laaaaa! Bien, la roulette décide de rentrer au roulage mais l'herbe épaisse amortit le choc, pas de problème.
Aux CT’s… Paul Rabadan en premier… Hop, touché, hop, touché, hop, touché! Comme c'est gracieux cette suite de réapparitions du CT blanc au-dessus du colza jaune… Plus que Quaix… Impec!
Le proprio du terrain qui est venu nous chercher en voiture guide les ULMs jusqu'à sa base, petite promenade d'un kilomètre par les chemins champêtres pour arriver jusqu'à ses hangars en toile tendue, remplis d'ULM.
En fait il guettait même plus la radio, persuadé qu'avec un vent pareil personne viendrait se poser chez lui. Pleins de gens charmants sont la, des ladies rigoureusement British nous préparent le thé, ouvrent les boites de petits gâteaux, welcome home, quel pays délicieux…
Et le vent forcit…
On prend des météos, ça soufflerait encore plus fort à Ince, mais ça devrait baisser vers le soir, alors on attend.
Mais les heures passent et ça ne mollit pas, la biroute conserve une raideur viagresque.
-Quoi qu'on fait? On y va t'y quand même?
Stan sort de sa sieste, se lève, cligne des yeux, contemple la manche à air, puis le ciel, ‘'Bon, ben moi j'y vais !’' Dit-il.
Du coup Thierry lui emboîte le pas et dans la foulée les CT se préparent aussi.
‘'Bon, si on y va, allons-y.’'
Nous démarrons le P92 pour notre petite chauffe, Pierre et Serge commencent à se fringuer…
Stan décolle, en profitant pour faire une montée canon, les pieds au ciel, presque à la verticale dans l'énorme gradient de vent. Thierry le suit mais sans faire le fou, lui…Suivent les CT.
C'est à nous… Ouais!, eh bé ça souffle et ça tape…
Avec un vent pareil, sur qu'on va pas traîner pour arriver à Ince. Nous montons un peu pour voir si ça turbule moins en altitude. Effectivement c'est pas trop méchant et ça fonce. Le paysage défile à toute allure, à droite les villes se succèdent, à gauche nous longeons les premières collines du Pays de Galles…
Au loin on aperçoit déjà les grands estuaires qui donnent sur la mer d'Irlande, il nous faut déjà redescendre pour passer sous la TMA de Liverpool, et même descendre très très bas et la ça turbule fort. Le contournement de l'immense ville nous oblige à aller virer en mer. On tourne à droite et on s'arrête, ou presque! Dessous, il n y a plus que de l'eau, les hélices du champ d'éoliennes en mer, juste à gauche, tournent à plein régime, ça souffle vraiment! Notre vitesse au sol n'est plus que de 70kmh pour 150 au badin. Il nous faut une bonne vingtaine de minutes pour parcourir les quelques kilomètres qui nous séparent du terrain. Nous apercevons les CT qui se posent avant nous, heureusement les 3 pistes en triangle de ce terrain génial permettent d'en avoir toujours une face au vent.
Nous faisons une base semi-directe avec un angle de 60 degrés de correction de dérive, la finale est interminable… Par contre le posé avec ce vent est un régal, on risque pas d'être trop long ou d'avoir besoin de freins, ça tombe bien, on n'en a pas !
Le roulage au passage du vent de travers est… étrange!
Nous y sommes. Le terrain est presque désert, juste Carl, l’instructeur et son père Paul pour nous accueillir, ils ont l'air quand même un peu étonnés de nous voir débarquer dans ces bourrasques.
Nous attachons solidement les machines. Pierre nous téléphone pour dire qu'ils ont renoncé, avec Alex et Apolon, à décoller et qu'ils vont dormir à Measham Farm pour ne venir que demain matin avec du vent annoncé moins violent.
En route pour Liverpool, la voiture est déjà arrivée à l'hôtel.
Nous nous faisons déposer à la gare par nos potes anglais pour aller en train jusqu’en ville.
Nous sortons de la station ‘'Central'’ de Liverpool comme si nous débarquions à la maison. Il n y a qu’à descendre la rue pour trouver nos hôtels, il fait soleil et les filles sont déjà outrageusement dénudées car il se fait déjà tard et les bars sont en train d'ouvrir...

Caaaa vaaaaaaa…!
Non, ça va pas, c'est la grande embrouille au Casartelli, l'appart hôtel ou nous avons presque tous réservés.
Paul Rabadan n'a pas d'appart, sa réservation n'a jamais abouti et moi je me retrouve avec une réservation à £860, plus de 950 euro pour moi tout seul, la suite la plus luxueuse de l'immeuble. Finalement la réceptionniste manifestement harassée, après consultation de son boss, nous loge dans cette suite avec Paul, Joëlle et Jérémie pour seulement £700. Ca m'arrange pas vraiment, j'avais réservé un appart à £300 que j'espérais amortir en le partageant, mais c'est trop tard pour trouver autre chose et puis l'appart est royal, immense, avec terrasse sur les toits… On survivra.
Il commence à se faire tard et tout le monde est affamé…
Nous regroupons la troupe, 14 personnes, et nous remontons Hanover Street pour trouver un resto. Tiens, cet immense italien fera l'affaire, sinon ça va finir à Chinatown…
Le choix est bon, ils nous acceptent malgré notre nombre et l'heure tardive, et c'est pas mauvais du tout!
Bien sur, après on se fait un petit détour par le quartier 'hot' histoire de faire découvrir aux nouveaux l'ambiance de Liverpool by night.
C'est toujours un grand plaisir d'observer l'effarement des novices devant les ‘'tenues'’ des Anglaises en goguette…
Leona en saute de joie, Hugo se dit qu'il a débarqué au paradis, Jérémie et Minouman n'arrivent plus à refermer le bec, mâchoires et langues pendantes, petit filet de bave sur le menton dans une imitation parfaite du loup de Tex Avery. Stan n'a presque pas sommeil!
Quand même, les bières bues par pintes plus la fatigue du jour ont raison de la grande majorité d'entre nous, seuls Jérémie et Minouman, en pleine forme puisqu’ils sont venus en voiture et qu’ils carburent au Whisky, partent se perdre dans la nuit, pressés de plonger au cœur de l'action…

Lundi 2 Mai Liverpool
Moins de vent, tu parles !
Ca souffle, et fort !
Nous partons accueillir nos retardataires qui viennent de décoller de Measham, le temps de récupérer tous ceux qui veulent compléter leurs pleins d'essence ou bricoler sur les ULM et ils ont déjà atterri, poussés par le même vent, presque aussi fort que la veille, la remontée interminable à partir de la mer, dans la turbule, a été moyennement appréciée par Pierre et Serge Cintas, mais ils sont tous la !
Hélas, après les problèmes de roulette avant du Corsario, c'est au tour du train principal de merder, et la c'est plus sérieux.
La structure en fer a cassé, le train d’atterrissage s'est effacé, tordant une bonne part de la tringlerie du mécanisme au passage, la coque elle aussi a morflé, et un support de flotteur d'aile est cassé… C'est la vrai cata !
Apolon est dégoûté, son pauvre Corsario gît entre les hangars et il ne sait quoi faire… Moi non plus, j'avoue que la perspective de passer des heures à bosser sur la machine, dans ce vent terrible et avec la pluie qui maintenant menace n'est pas réjouissante… Mais ou sommes-nous déjà? Ne serions nous pas au pays des vrais "fans", du "hobby" roi, des fous de mécanique, des princes de la débrouille?
Un groupe de "pros" s’est agglutiné autour du Corsario, expertisant, supputant, mesurant, et les conciliabules ne durent pas, ils te prennent les choses en main, ordonnent à Apolon de démonter ses ailes et ses réservoirs d'essence illico, histoire d’avoir accès au machin, le reste ils s'en chargent !
Alors c'est parti, on tombe les ailes en un temps record, on commence à être rodés à cette manœuvre…
Quand c'est fait, les Anglais entrent en scène, il n’y a plus qu’à admirer le ballet…
Ils arrivent avec le "manitou", pour suspendre la coque, ils branchent le groupe électrogène, tombent le TIG pour souder et ils attaquent…
Et vas-y que je te tronçonne ça, et que je te soude le renfort, et puis celui la, et je te redresse la et je te change le morceau trop abîmé… Ils trouvent des morceaux de ferraille dans les poubelles, sectionnent un vieux renfort de charpente pour refaire le levier de commande du train!
En quelques heures, le Corsario est sur ses roues et Apolon retrouve le sourire…
Il ne sait comment remercier ses sauveurs, propose de les payer en nature mais son offre n'éveillant aucun écho il est très déçu…
Nous rentrons enfin à Liverpool pour un repos bien mérité…
Après quelques hésitations nous décidons d'aller dîner au resto brésilien de l'autre coté de la rue, c'est pas cadeau, mais les caipirinhas sont bien tassées et on y mange autant que l'on peut, le buffet et une vingtaine de viandes grillées différentes sont à volonté.
Nous sautons dans un taxi, avec Quaix, Audrey et les Rabadan’s, pensant que les autres vont nous suivre pour trouver un bon pub.
Hélas, il est déjà tard, et les pubs traditionnels sont déjà en train de fermer, alors nous laissons le taxi choisir. Il nous mène dans un pub-bar musical, ouvert après minuit, ou un groupe joue "live".
Les musicos ont 60 ans en moyenne et ils assurent comme des bêtes, te balancent du Beatles et du Kinks avec classe!
Audrey est aux anges, Paul se lance dans un rock endiablé avec sa Joëlle. Apres commence le karaoké des ‘’pros’’, un tas de vieux très bons chanteurs se succèdent, quelle ambiance… !
Dommage que les autres ne nous aient pas suivis, it is so british !

Mardi 3 Mai, Liverpool.
La troupe se divise, Apolon s'en retourne au terrain pour remonter sa machine, d'autres vont visiter les musées, certaines font du shopping… Il fait beau mais frais et ça souffle toujours autant, du coup le projet d’aller poser sur la plage en toute légalité, un beau pays je vous dis, est abandonné provisoirement…
Le soir nous dînons tous chez Leona…
Pour accommoder toute la bande nous devons "organiser" un ballet "discret" entre les apparts pour trimballer tables et chaises… En fait on fout un souk du feu de dieu, sans compter la musique à donf et les fenêtres qui exhalent la fumée des cigarettes, interdites dans les apparts d'après le règlement intérieur.
Le lendemain Stan se fera vertement sermonner par le directeur et une réceptionniste hargneuse.
Après l’excellent repas à prix cadeau, les plus énergétiques de la bande se lancent dans la danse, le meilleur étant sans conteste W qui nous époustoufle quel que soit le rythme par son style unique, multi-influencé et incontestablement original, à découvrir d'urgence ICI,. Ensuite, les plus noctambules de la troupe sortent pour traîner dans le quartier chaud, qui est plutôt tiède en ce début de semaine… Nous nous retrouvons dans une boite quasi-vide, l'ambiance est tout sauf frénétique, pourtant la troupe s’amuse…Nous avons réussit à faire rentrer Hugo Zeltner qui est mineur, en le planquant au milieu du groupe. Heureusement un cocktail au goût abominable genre dentifrice dilue mais fortement alcoolisé est en promo, ce qui permet à certains d’entre nous, plutôt jeunes voire mineurs, d’expérimenter un loisir typiquement british, le ‘’binje drinking’’, qui provoque généralement une "amélioration" remarquable de la vision !
Du coup, la fille et la mère qui s'entraînent au "lapdancing" peuvent paraître aussi jolies, blondes et dodues l'une que l'autre au membre ( si j’ose !) le plus imbibé de la bande ( j’arrête !), restons discrets, appelons-le ‘’ Trottinette’’, vu sa démarche momentanément chaloupée…
Cela se terminera par un coit ‘’hooligan style’’ sur la terrasse de l'hôtel, entre deux fusées de vomit par-dessus la rambarde jusque dans la rue, et defonçade de la table en alu sous les coups de reins furieux du jeune frenchie vigoureux alpagué par la "couguar" vorace, qui saura tirer profit de sa myopie temporaire !


Mercredi 4 Mai, Liverpool
Toujours du vent, la fraîcheur en plus.
Nous visitons des musées dans les docks, de la marine, le Tate Galery, quelques œuvres sont réellement scotchantes. Certains font du shopping ou du tourisme…Daniel Petit en profite pour se démolir l’épaule en chutant dans les docks, pourtant il est encore à jeun, on l’a pourtant briefé ; boire d’abord, sortir après ! Du coup, il est tout ‘’storti’’ le pauvre !
Le soir, Cat Bonnet débarque de Nîmes avec Ryan Air, nous sommes tous invités à un barbecue sur leur terrain par les Anglais.
Nous y arrivons en voiture en fin d’après-midi avec les Quaix et les Bonnet, ça souffle, le ciel s’est couvert et il fait frisquet, enfin du vrai temps anglais ! Heureusement les bières ont été approvisionnées en quantité, il va en falloir pour nous réchauffer !
L’avion à Apolon est toujours charlélicouturien, nous l’abritons donc dans un micro hangar pour la nuit. Les Anglais sortent des vélos ‘’gag’’, histoire de se fendre la poire au détriment des ‘’frenchies’’ ! C’est réussit, il faut nous voir tenter désespérément de tenir sur un monocycle ou un vélo avec pilotage inversé ( quand tu tournes le guidon à droite, il part à gauche !)
Tous nos pilotes succombent les uns après les autres au charme quasi surnaturel de Laura, la compagne de Karl, le chef-pilote.
Ils défilent TOUS pour me susurrer à l’oreille des :
-T’as raison, elle est canon !
-Je te l’avais dit…je réponds, pas surpris…
-Pourtant, à priori, c’est pas mon style, mais elle est ‘’just too much’’…Ils rajoutent…
-True !…
Le soir la voiture étant à bloc, nous rentrons en train avec les Quaix et les Rabadan. Nous passons par la fameuse ‘’Tavern’’ qui est déjà en train de fermer en ce morne milieu de semaine, nous entrons boire une bière dans un bar déserté qui passe du ‘’Black Eyes Peas’’ à fond la caisse, musique absolument irrésistible pour nos oreilles sélectives. On est bien, relax… D’un coup, Fabrice Quaix n‘est plus avec nous ! Audrey la joue innocente : ‘’il est parti, il devait être fatigué…’’ Ces deux la arrivent à s’ « engatser » sans se parler, au milieu d’un groupe et du bruit : très très fort !

Jeudi 5 Mai, Liverpool.
Il est plus que temps de finir de remonter ce Corsario !
Nous partons à Ince de bon matin avec Apolon, Pierre et tous ceux qui veulent faire un dernier check de leurs machines avant le retour prévu pour demain.
Nous profitons d’un très beau temps anglais, donc parfaitement gris, mais au moins le vent a baissé.
Nous remontons l’ULM, Apolon et Pierre partent l’essayer, tout a l’air de tenir, il est prêt pour le départ.
Jérémie m’appelle pour m’informer qu’il y a de nouveau un problème à l’hôtel, qu’ils ne comprennent rien car ils ne parlent pas Anglais, que je dois me magner…Il commence sérieusement à me gonfler ce Casartelli, si vous passez par la, allez ailleurs !
Nous rentrons à Liverpool, à peine arrivé, Jerem’ me propulse vers la réceptionniste hargneuse…
Le mic-mac nouveau vient du fait qu’Apolon n’a réservé que quatre nuits par erreur, du coup il faut repayer, et cher ! Je proteste en faisant remarquer que Stan et Quaix ont payé 700 Livres pour cinq nuits, que nous avons payé pareil pour seulement quatre, que, que…Mais la revêche ne veut rien entendre ! Comme il faut bien dormir quelque part, nous payons en râlant.
Stan est la, dans le hall, en train de bosser sur son ordi. Il propose de retrouver toutes les traces de ma réservation pour tenter de s’expliquer avec la nouvelle réceptionniste plus sympa qui vient juste de remplacer l’autre… Je l’entreprends avec le portable déployé sous son nez, je lui montre ma resa, certes pour seulement quatre jours mais à 300 livres, qui s’est transformée en réservation à 860 L sans mon accord ! Du coup elle appelle son manager qui constate les faits et qui découvre en plus que la revêche nous a relogés au prix fort dans notre suite, hors des travaux y sont prévus à partir d’aujourd’hui ! Nous avons droit à de plates excuses, il nous trouve un appart confortable et il nous rembourse 100 L, j’en suis tout régaillardi !
Je rejoins les Quaix, les Bonnet et W au troquet à coté…Bières, grignotage…Nous décidons pour notre dernier jour d’aller dans un vrai pub, en route pour le Philarmonic en ‘’cab’’, un superbe pub victorien, immense, plein de salles magnifiquement décorées, de fauteuils en cuir pour s’affaler…La cuisine est excellente, les desserts délicieux, inondés de ‘’custard’’ maison, ils ont 16 pompes à bière différentes et une carte de 50 Whiskies ‘’pur malt’’ pour W qui entreprend d’en déguster la plupart, c’est le paradis…Nous en sortons en toute fin d’après-midi, nous rentrons à l’hôtel à pied pour digérer.
Le reste de la bande est la, en train de se descendre des ‘’mojitos’’ en guise d’apéro ! Manifestement, ils en sont pas au premiers !
Pierre les a tous convaincus d’essayer un vrai resto indien avant de s’en retourner.
Je risque de pas avoir très faim après les agapes de la journée mais c’est parti ! Heureusement, le temps de réunir tout le monde, de trouver un resto qui accepte une tablée de 16 convives à l’improviste, combiné à un vrai service à l’indienne, c’est à dire au ralenti, l’espace pour un délicieux ‘’chicken tikka’’ s’est libéré dans mon estomac !
Un dernier petit tour dans LE quartier et nous rentrons presque tous nous coucher pour un départ prévu dès l’aurore, seuls Jerem, Remi et Minouman, increvables, repartent pour une dernière virée…

Vendredi 6 Mai, Retour.
Il pleut enfin !
Seulement, ça fait pas notre affaire cette vraie météo anglaise, avec ces beaux stratus gris qui touchent le haut des immeubles !
Sur le terrain c’est encore pire, la pluie redouble et la visi doit pas dépasser trois kilomètres. Mais toutes les météos consultées sont formelles, cette merdouille est locale, vers le sud c’est dégagé, alors partons !
Les chauffes effectuées, tout le monde décolle, à nous. Seul petit problème, y’a pas moyen de désembuer le pare brise, on a beau essuyer, ouvrir les portes, ça revient aussitôt…Allons-y, ça finira bien par sécher en l’air ! De toutes façons, on y voit que dalle, alors…Nous piquons vers la mer en radada, pour tenir les assiettes nous regardons par les portes, Daniel à gauche, moi à droite, j’espère qu’il n’y a personne devant ! Heureusement, le cheminement est sans ambiguïté, terre à gauche, mer à droite et il n’y a aucun obstacle sur la route. Comme prévu, la pluie s’arrête très vite et la visi s’améliore, à part un bon 30 Km/h de face, tout va bien.
Le terrain intermédiaire, Milson, est plus facile à trouver que Measham, il est bien visible au milieu des hautes collines verdoyantes de l’est du Pays de Galle. La piste est assez longue, avec un profil de toboggan, des moutons y broutent paisiblement, à peine séparés d’une micro bande atterrissable par une mini clôture que j’espère électrique. Bref, aucune difficulté particulière, donc !
Nous tentons un posé face au vent en descendant le toboggan mais il reste trop peu de place pour stopper le P92 sans freins. Vent arrière ça se passe mieux en touchant bien à l’entrée de piste, nous disposons de toute la montée pour nous arrêter. Les moutons habitués se réfugient prudemment à l’autre extrémité du champ. Encore un terrain superbe et un accueil délicieux, le thé, les petits gâteaux. Le proprio est ravi de notre escale chez lui, malgré des voisins hargneux qui guettent tout écart. Il a deux petits hangars pleins à craquer d’ulm et d’avions, pour poser un avion ici il faut savoir piloter, on a pas affaire à des branques !
Les autres arrivent, allons voir les atteros…Ils posent tous face au vent bien établi en descendant le toboggan et ils s’en sortent plutôt bien, sauf Apolon qui, lui, assure comme un dieu, frôlé du sommet de la bute, suivit de la pente au plus prés, touché juste sur le début du replat, bravo ! L’hydro, ça t’apprend au moins à atterrir !
Le proprio emmène les gourmands chercher de l’essence, les pleins faits nous pouvons repartir vers Popham.
Le ciel se dégage, le soleil apparaît entre les nuages blancs. Les collines s’aplatissent, les bocages des ‘’Costwolds’’ défilent, châteaux, golfs et jolis bleds, y’a du flouze la dessous.
Popham est un aérodrome toujours aussi sympa, plein d’avions de collection, du Yak, de l’Antonov biplan, du Boeing Stirman, nos pilotes font crépiter leurs appareils photos.
On repart pour Headcorn pour y déposer nos plans de vol avant la traversée de la Manche. La formalité expédiée nous redécollons, il commence à se faire tard. L’air est limpide et calme, déjà les falaises de Douvres sont derrière nous, un dernier contact radio avec les Anglais et nous voici de retour en France, en descente vers Calais, toujours aussi désert…
Désert ? Pas tant que ça !
Plein d’ulm anglais sont la, des pendules, un Mcr et un Escapade, sorte de mix entre un Coyote et un Avid Flyer, et Paul nous accueille en se marrant de la bonne blague, ils sont arrivés avant nous ! En fait, Pierre découvre avec soulagement que les pendulaires ne sont pas avec eux, même pas anglais en fait, et les deux 3axes rapides ont tracé sur la route directe ! Ouf ! L’honneur est sauf !
Paul et Roger, le proprio de l’Escapade, décident de dormir sous la tente, nous embarquons Andy et John du Mcr avec nous.
La faim nous pousse irrésistiblement vers notre brasserie, la bière est fraîche et les moules baignent dans la sauce à l’ail, un régal !

Samedi 07 mai, Calais – Meaux – Avalon.
Pas très original de suivre les mêmes étapes à l'envers mais le vent de face marqué décourage les velléités de grand tourisme de la troupe, et puis sur cette route, nous sommes surs de trouver du ravitaillement.
La Nav jusqu'à Meaux est encore plus simple qu'à l'allée, même plus besoin de regarder la carte, le même paysage reconnaissable défile à l'envers. Très gros trafic à l'arrivée à Meaux, le contrôleur s’époumone, on dirait qu'il commente l'arrivée d'une course cycliste !
Les Bouchets sont toujours aussi accueillants, on fait des pâtes, on boit des bières...
Hélas nous oublions de les payer et de refaire le plein de la voiture généreusement prêtée, et ils nous envoient un mail courroucé !
Nous essaierons de nous faire pardonner en leur remplissant un carton de bonnes choses de chez nous pour leur rappeler le pays !
On croit se faire chahuter, vent de face et dans les thermiques, jusqu'à Avalon, même pas, c'est quasiment calme, et c'est joli, le Morvan est vraiment un bel endroit...
Nous dormons au même hôtel et mangeons au même resto, sauf moi, Alex et W qui nous éclipsons pour essayer une gargote que j'avais repérée en montant, où il serait impossible de débarquer à l'improviste avec vingt personnes.
Le choix est bon, c'est excellent, pas cher, nous nous régalons mais sans nous gaver, le vin au pichet est de Bourgogne et d'appellation, ces gens savent vivre !
Grande discussion sur la vie, le temps qui fuit, le désir... La serveuse est un peu un canon, ça aide !

Dimanche 08 mai, Avalon – Maison
Décidément le vent sera de face jusqu'au bout. Mais c'est calme et il fait beau, on finira bien par arriver.
La bande s'éparpille en petits groupes sur des routes différentes. Pierre, Alex et René partent vers Précieux pour ravitailler, Thierry et Stan passent par Belleville, les Anglais par Pouilly, quant à nous, nous mettons le cap directement sur Eyguières.
A partir de là il n'y a même plus de semblant de projet d'intention de navigation, nous connaissons le paysage par cœur. Dans l'extrême lointain, le Mont Pilat nous donne le cap car après lui c'est déjà la vallée du Rhône et donc la maison.
Nous voyons le Mont Blanc en ombres chinoises au-dessus de la couche de brume un peu à gauche...
Nous posons pour le pipi à Saint Rambert, le vent du sud est bien établit. Il diminue après Montélimar en passant à l'ouest, déjà nous avons le Ventoux à gauche puis c'est l'arrivée sur notre terrain pelé, surchauffé et désert...
Un peu de frime en annonçant à la radio : « ULM P92 de retour de Liverpool à deux minutes de la verticale » et nous posons.
Petite sensation de vide et de « déjà ! » pas bien agréable, j'aime pas les retours.

Heureusement, les Anglais de Ince débarquent successivement pendant deux jours, remplissant nos hangars d'ULM. Ça nous donne l'impression d'être encore un peu « là-bas ».
Il faut se bouger pour les recevoir dignement.
Thierry et Quaix s'occupent du ravitaillement en bière en installant une vraie pompe avec des vrais fûts, car les bougres ont une sacrée descente.
Nous organisons quelques banquets Rabelaisiens pour leur faire découvrir les spécialités et les crus locaux.
Un autre jour, Léona nous prépare un grand repas philippin.
Nous leur faisons visiter la Camargue en vol avec posé sur la plage, nous les emmenons promener dans les calanques...
Carl, leur ‘’chef’’, essaye le pendule de Pierre, vole avec Stan dans 80 Km/h de Mistral…
Ils repartent une pleine semaine après, apparemment enchantés par leur séjour chez nous.
Tant mieux, car pour nous cela sera dur de trouver un pays plus intéressant que l'Angleterre à visiter en vol dans le futur, d'autant qu'il existe un « tour ULM » du Royaume-Uni, Écosse inclue, chaque année et ça, ça doit être très chaud !

Avis aux amateurs.

C'est tout.

Georges. Mai 2011.

Merci à : Roger Breckall & Paul ‘’Dad’’ Bayliss sur Escapade,
Ted Rourke & Colin Parry sur Blade 912,
Chris Parkinson & Ted Parkinson sur Quantum 912,
Andy Thornton & John McKey sur MCR,
Rick Moss sur Skyranger,
Philip Bowden sur Blade 582 simple allumage,
Franck Thorne sur Blade 912,
Et bien sur Carl Bayliss & ‘’99 bisous’’ Laura Strain sur Quick 912.
Merci pour votre accueil à Ince et pour votre visite, vous nous manquez déjà !