Samba, Caipirinha e Ultraleve.
Jorje no Brasil, 1991.

Salvador de Bahia de Todos os Santos, 14 10 91, hôtel Chile.

Vouloir écrire mais inspiration partie, la…
Vamos a prendre petite douche pour réveiller les neurones. Sympa le Brésilien, on dit ''vamos'' avec un vrai ''v'' et non un ''b'' débile comme chez les espingos et ça c'est bien !
Bahia, Bahia, plus moyen de s'en arracher, quand on veut en partir il n'y a plus de bus, mais le veut-on vraiment ? Après la première journée infernale, on s'y fait et on en redemande, mais quel bled !

D'abord, Bahia dans la tête c'est : samba, plages, nana, africano-bresiliano culture, non ? Samba ? pas moyen de trouver ou ça se joue, on doit pas demander aux bonnes personnes au bon endroit. Plages ? Etroites, surpeuplées pire que Carry le 31 juillet. Nanas ? Bon, la y'a ! Vraiment ! Ca, pour y avoir, y'a ! Culture ? bof, ou alors peut–on affirmer que se branler le manche élevé au rang de religion c'est la culture ? Je n'oserais ! Pourtant c'est pas dégueu en fait. La vieille ville s'écroule, vraiment, Les baraques sont souvent toutes creuses de l'intérieur quand elles ne sont pas que des façades, celles encore habitées sont plus crades et délabrées que les favelas un peu plus loin. Les rues sont dépavées, trottoirs défoncés et une de ces couche de bordilles…Avec la Marie on se dit que c'en est presque invraisemblablement parfaitement démoli, on dirait un décor de film de s.f.
Les gens vont avec, quand tu leur parle, ils te répondent en regardant ailleurs, voix traînantes, état limite de la ronflette. Quoique il vaut mieux qu'ils roupillent : quand ils se réveillent c'est pour te courir après, essayer de piquer ton sac (10 mn après avoir débarqué à Salvador), ou ta montre ( deuxième sortie de l'hôtel, 2h après). Malgré ça on y traînerait bien encore, le charme du coin est indéniable.
La bouffe est bonne et pas chère. Haricots, haricots, noirs, rouges, jaunes, un délice. Viandes, poulets et poissons parfaits.
On trouve des hôtels pas chers, vieux, beaux, délabrés mais propres, plein du charme de leur gloire passée, comme je les aime. (Hôtel Jéquié, en plein mitan du quartier putassier, hot, hot).