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aventurier-colonie de vacance, avec hamac, matos de bivouac, provisions pour camper dans la ''jungle'', pour ça il faut charger les ulms comme des bourriques. Pour Ben et moi passe encore, nous pesons 130 kilos à deux ce qui nous laisse une belle charge utile. Grisé et Michel doivent eux faire 180 kilos et c'est une autre histoire !
Pour voir il a essayé avec moi à bord et il a planté l'aile dans l'eau au décollage, c'était joli le flotteur qui jouait les sous-marins. En plus le Grisé pilotait comme un manche sur terre aussi. Il faut préciser que la nuit précédente à Copacabana avait été copieusement arrosée, caïpirinhas au litre sans oublier les autres substances stimulantes en ligne quasi continue. Bien sur il en a profité pour lever une pute, mais alors la toute belle pouffe tapineuse de rue, plus les gentilles piranhas habituelles, qu'il a ramené chez Dado, en expliquant que non, c'est pas une pute…(voir dessin). J'étais enragé, ce mec faut le laisser dans son monde (son immonde) et jamais l'en sortir ! C'est un humanoïde qui n'a tout qu'un lointain cousinage avec le reste de l'humanité. Il est fascinant !
Brèfle, après ses déboires Grisé a décidé de faire une sieste pour se remettre, il a installé son hamac sous son aile et il en a écrasé. Sur ce est arrivé un mec la gueule enfariné, genre bellâtre friqué et frimeur, qui est allé le brancher en lui racontant ses propres malheurs en Corsario, qu'il a coulé le sien juste à coté de la petite île en face, que l'amerrissage surtout en mer ça craint, tout ça…et Grisé a tilté : il ne part plus ! Il veut mettre l'ulm dans un container et l'expédier aux Antilles pour voler là-bas, relax, pas chargé, soleil plage et cocotiers…On passe du Camel Trophy au Club Med !
Du coup j'ai beaucoup discuté avec Ben qui bichait comme un pou que les autres, enfin Grisé, Michel suit, se dégonflent, il voulait partir aujourd'hui, carrément mais désolé j'ai la méga crève et j'attends que ça passe. Je lui ai dit que je suis d'accord pour partir mais à ma façon, si nous sommes seuls je décide comment organiser ce trip et ça risque de coûter plus cher que prévu. Le délire plage, camping, feu de bois, guitare jeux interdits-le pénitencier merci bien, très peu pour moi, même pas en rêve. Si c'est moi qui organise, ça devient un convoyage de machine et je veux que chaque étape soit sure, organisée, avec posé sur des aérodromes et l'ulm qui dort dans un hangar le soir et moi à l'hôtel. Ca prendra du temps, donc de l'argent. Les Corsarios sont équipés d'hélices en bois nullasses qui leur font consommer 20 litres/heure à 100 km/H, ce qui va créer des problèmes d'autonomie difficilement gérables avec des vents de face sur 2000km du parcours. Sans compter la météo qui est mon flip le plus intense, faut voir ce qu'est un cumulonimbus dans ce pays, sûrement l'élément qui pourrait nous bloquer définitivement.
Voilà, voilà, voilà…Du coup le Ben préfère attendre de voir le prix du container et des billets d'avion pour se décider…